Ryoko - Capitaine de la Dixième Division

Infos de base

Nom : N/A

Prénom : Ryoko

Surnom : Shingari no Tora (Tigre de l’Arrière-garde). Surnom donné en référence à sa détermination, et à son engagement au combat, bien que ses missions ne concernent que rarement des attaques, mais bien des défenses. D’où “arrière-garde”.

age : 864 ans (une vingtaine d'années en apparence)

sexe : Féminin

Division : Dixième division

Rang : Capitaine

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Zanpakutô : Son Zanpakutô se nomme Oushitsuno. C’est un katana long de 80 centimètres, dont la partie haute du manche est gainée de cuir, de couleur brune, très sombre, et très sobre, tandis que la partie basse est à nu, révélant le métal exceptionnellement rigide de l’arme. La garde est en forme de Yin-Yang. La moitié est pleine, en métal, de couleur bronze, avec un creux. L’autre moitié est creuse, avec un petit disque de métal bronze, qui représente la partie de Yang qui existe dans chaque Yin. En vérité, cette garde représente exactement l’état d’esprit du katana, et de son manieur. La lame est longue et peu courbée, très tranchante et très résistante. Il peut frapper d’estoc avec une grande puissance, supérieure à la moyenne tout du moins, grâce à un alliage spécial à sa base, qui absorbe les impacts, et empêche la lame de se briser. Taillé pour être le plus léger possible, il ne pèse qu’un kilo, ce qui reste néanmoins assez important, pour une arme de ce type. Le pommeau est en forme de corne, qui s’incurve, vers la partie tranchante de la lame, et peut éventuellement, en dernier recours, servir pour frapper un adversaire, bien que l’efficacité soit très limitée.

Ryoko - Capitaine de la Dixième Division Khepesh

Shikai : Furuero, Oushitsuno (Tremble, Corne du Taureau). Le Zanpakutô prend la forme d’une arme antique, à une seule main, dont de début de la lame est fin et droit, alors que le reste est incurvé, se terminant par une pointe, et à son extrémité forme une proéminence qui peut servir de crochet de fortune, pour déséquilibrer un adversaire, ou arracher une arme, si besoin. La poignée, adaptée à la main, ne peut en accueillir qu’une, et la garde est quasi inexistante, si ce n’est pour distinguer la poignée et la lame, qui est d’ailleurs très affûtée, et soigneusement polie, faisant danser des ombres sur sa couleur bronze, et sur le sillon qui sépare le haut du bas. Cependant, la particularité de ce Shikai ne réside pas dans le sabre, mais dans un autre objet, qui apparaît : un bouclier. C’est dans celui-ci que l’essentiel du pouvoir réside, et qui se divise en deux parties bien distinctes, qui apportent deux pouvoirs bien distincts, et qui reflètent la dualité du Zanpakutô. Le premier pouvoir qui apparaît est un bouclier géant, presque aussi haut qu’un homme, et percé d’une fente, qui permet de suivre des yeux son adversaire. Ce bouclier a la particularité de laisser passer les attaques de Kidô qui proviennent de l’intérieur, à savoir qu’il est possible de se cacher derrière, tout en utilisant des techniques d’emprisonnement ou autre, sans avoir besoin de se mettre à découvert. Mais, lorsqu’il subit un certain degré de dégâts, il se brise, et laisse place à un autre bouclier, qui fait la moitié de sa taille. Et de même, lorsque ce bouclier est détruit, il laisse place à un autre bouclier, faisant de même, la moitié de sa taille. Il y a en tout quatre niveaux successifs, qu’il est possible d’atteindre, avant que le bouclier ne disparaisse totalement. Cependant, la puissance accumulée par les boucliers se transmet alors à l’arme et à son utilisateur, qui en est renforcé, et qui peut alors utiliser cela pour se battre. Cependant, c’est un pouvoir extrêmement dangereux, car il n’y a pas possibilité de sauter des étapes, et donc pas possibilité de porter un coup sérieux à l’ennemi, si l’on a pas d’abord soi-même encaissé de rudes attaques. Quitte à en être blessé. Voire pire.
Le second pouvoir est très similaire au premier, dans sa première phase. Un bouclier géant apparaît, et permet à l’utilisateur de se protéger derrière. Cependant, celui-ci a la particularité de ne pas se briser, et de résister aux attaques les plus dévastatrices. En contrepartie, son utilisateur ne peut pas porter d’attaque, lorsqu’il l’emploie, puisque le bouclier doit être manié à deux mains pour pouvoir parer toutes les attaques, et s’il reste possible de le bouger à une main, l’efficacité est réduite, ce qui rend son maniement extrêmement complexe. L’épée reste dans la main de son possesseur, mais ne dispose d’aucun pouvoir, et il faut vraiment beaucoup de chance pour réussir à frapper un adversaire digne de ce nom avec. L’emploi que l’on fait de cette seconde forme est donc purement défensif, et peut servir à mettre d’autres personnes à l’abri. Ce Shikai a l’inconvénient de ne pas pouvoir être manié facilement dans les combats aériens, même si cela reste possible. Cela est dû au fait que le bouclier géant utilise le sol comme protection, et comme base. Pouvoir recevoir des attaques depuis le bas le rend presque inutile, car il multiplie les angles à défendre, et rend la tâche défensive bien plus ardue.

Bankai : Le Bankai de Oushitsuno est probablement l’inverse de son Shikai, mais dispose néanmoins d’améliorations qui lui permettent de faire face à des ennemis bien plus puissant. La lame conserve la forme du Shikai, mais son pouvoir offensif est renforcé, et augmente son potentiel de destruction. Les coups qu’il porte son dévastateurs, et il vaut mieux éviter d’avoir à croiser le fer avec lui, tant sa force brute est élevée. Il nécessite un engagement total de la part de son manieur, et cela laisse malheureusement de grandes ouvertures à un adversaire rapide. Mais, pour éviter de mourir immédiatement, la tenue de l’utilisateur est également changée. A la place d’une tenue classique de Shinigami, on retrouve ici une armure de cuir renforcée de fer. Le pectoral, et le dos, ainsi que les flancs et les épaules sont protégés contre les coups, tout comme les avant-bras, et les tibias, qui sont renforcés. Ce Bankai dispose d’un potentiel offensif élevé, et peut porter des attaques moyennes distance, si l’utilisateur frappe le sol par exemple avec suffisamment de force pour faire jaillir du sol des éclats pouvant blesser son adversaire. En l’air, cela ne peut évidemment pas marcher, mais le déplacement d’air provoqué par les attaques de ce Bankai permettent de repousser un adversaire qui ne se serait pas écarté assez de la trajectoire de la lame.

Oushitsuno ressemble, spirituellement, à un taureau puissant, recouvert de plaques métalliques, sur le poitrail, sur le garot, sur le crâne et le museau, ainsi qu’à la base du cou et sur le dos. C’est un Zanpakutô complexe, dont le caractère change régulièrement, qui veut parfois se battre et tuer, et parfois protéger. Ryoko passe beaucoup de temps, quand elle est à l’hôpital, à lui parler, pour s’étudier elle-même, et ainsi comprendre comment s’améliorer.
Sous sa forme “humanisée”, Oushitsuno est grand, avec de longs cheveux bruns, un visage mûr et dur. Il porte une armure complète de samourai, avec deux longues cornes qui jaillissent de ses épaulières, symboles de sa force, et son casque - qu’il ne met que rarement - recouvre tout son visage, et présente une face divisée en deux parties : une partie qui sourit, et une partie qui menace. Il arbore son large bouclier, qui correspondrait au second bouclier qui apparaît, lorsque Ryoko emploie son Shikai, sur lequel est peint le symbole du Yin et du Yang. Il porte toujours à la main ou à la ceinture son épée dite Khepesh.

Son style de combat : Sans Shikai ni Bankai, elle affectionne tout particulièrement le combat à une main, dans lequel elle excelle, ce qui lui permet avec sa main libre de faire usage du Kidô. Elle est ambidextre, et peut manier son arme aussi bien de la main droite que de la main gauche. Elle est extrêmement agile, et sa puissance repose essentiellement sur un équilibre et un contrôle de son corps poussé à l’extrême, par des siècles d’entraînement et de perfectionnement. Ses frappes rapides et précises sont surtout faites pour déstabiliser l’adversaire, et le pousser à la faute, avant d’asséner le coup final, bien plus puissant et souvent décisif.

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Apparence physique : Elle se présente sous l’apparence d’une jeune fille fragile et assez timide, portant un uniforme classique de Capitaine de Division, à savoir un kimono et un hakama noirs, porté sur une tunique blanche, et par dessus lesquels elle porte la veste blanche, symbole des capitaines. Elle accroche toujours son katana à sa hanche gauche, lame vers le haut. Elle porte toujours ses cheveux bruns coupés relativement courts, et y ajoute parfois quelques décorations personnelles lorsqu’il lui en prend l’envie, même si elle évite ce genre de fantaisies pour les réunions officielles, et les combats. De temps à autre, lorsqu’elle a du temps libre, elle quitte son uniforme officiel, emprunte un corps, et file vers le monde réel, pour s’y balader, et y rencontrer des gens différents de ceux qu’elle peut voir dans la Soul Society. On ne le voit pas, mais elle transporte toujours sur elle des baumes de soin, et des produits cicatrisants, au cas où elle se blesserait, et au cas où elle ne serait pas en mesure de rejoindre la 4e Division. Cette idée lui a été suggérée par son Lieutenant.

Taille : Ryoko n’a pas un physique athlétique, quand on compare avec les différents combattants de renom de la Soul Society. Avec son mètre soixante-et-un, elle fait presque figure de “petite”, mais cela ne l’empêche pas d’avoir son opinion, d’exprimer son point de vue et son avis, avec autant de vigueur que les autres.

Poids: Cette donnée est absolument confidentielle. Rares sont ceux qui ont osé le lui demander, et parmi ceux là, encore plus rares sont ceux qui ont pu échapper à un duel. Bien évidemment, aucun d’entre eux n’a obtenu de réponse chiffrée, et donc, personne n’est en mesure de répondre à cette question.

couleur des yeux : Ses deux petits yeux amusés sont de couleur noisette, et expriment en général son état d’esprit, en fonction de la lueur qui y brille ou pas. Lorsque la fureur du combat l’envahit, ses deux yeux se mettent à briller, et ses amis proches savent en général qu’il vaut mieux ne pas proposer un pari, un défi, ou un duel à portée de ses oreilles, même pour rire.

couleur des cheveux : Ses cheveux bruns comme la nuit qui encadrent son visage sont généralement coiffés avec soin, et elle fait en sorte qu’ils encadrent son visage, ou au contraire qu’ils le laissent visible. Cependant, parfois, pendant les combats, sa coiffure se défait, et elle ressemble alors à une véritable guerrière, dont les mèches brunes virevoltent en même temps qu’elle. Elle les a volontairement coupé court, pour éviter qu’ils ne la gênent dans ses duels.

couleur de peau : Malgré le soleil qui brille assez souvent sur la Soul Society, Ryoko a la peau relativement claire, et ne bronze pas facilement, sans pour autant attraper de coups de soleil. Elle y fait très attention, et passe un temps fou chaque matin à appliquer sa crème pour rester en forme, et cacher les signes qui permettraient de deviner qu’elle a passé la nuit à travailler sur des dossiers, survivant en se servant inlassablement du jus d’orange, et en vidant verres sur verres, dans l’espoir de rester éveillée.

Caractère

ce qu'elle...

aime : Son apparence frêle ne constitue qu’une partie de son caractère. En effet, à l’instar de son Zanpakutô, elle possède une sorte de double personnalité, qui peut changer subitement, sans prévenir, et de fait, elle apprécie des choses qui n’ont souvent aucun rapport entre elles. Elle aime par exemple le calme, la tranquillité, regarder la pluie tomber sur le sol, se promener en forêt, ou dans le monde réel. Mais elle aime aussi les combats, les entraînements rigoureux, les missions difficiles, et les ennemis forts.

n'aime pas : De même, elle n’aime pas être dérangée lorsqu’elle se repose, ni qu’on vienne la troubler lorsqu’elle travaille sur des dossiers. Elle déteste perdre, et s’arrange pour faire de son mieux chaque fois qu’elle est confrontée à une situation difficile, que ce soit un combat, ou un questionnaire.

Plats préférés : Elle adore le jus d’orange, et en boit à longueur de journée. Elle mange souvent des pâtes, à toutes les sauces, et avec un appétit plus qu’anormal, pour une fille de sa taille. Certains supposent que c’est de là que vient son refus de communiquer son poids. Peu ont eu l’occasion de le dire en face d’elle. Et parmi ceux-là, encore plus rares sont ceux qui ont échappé à un duel.

Activité préférée : Elle est férue de lecture, et s’est initiée à l’écriture, depuis quelques années. Elle tient des carnets, qui pourraient s’apparenter à des journaux intimes, dans lesquels elle raconte tout ce qui lui arrive dans sa journée, sous forme de roman. Cependant, elle aime aussi le combat, et tout ce qui s’en approche.

Passion : Elle est passionnée par son travail, bien que ce ne soit pas une vraie passion. Mais elle s’y donne avec tellement de coeur et d’envie que cela pourrait s’apparenter à une passion. Bien sur, au début, c’était pour palier un manque, mais au fil du temps, c’est devenu comme un plaisir pour elle.

Personne qu'il/elle apprécie : Elle apprécie tous les Capitaines, et leurs sous-lieutenant, à savoir les gens avec qui elle passe du temps. Cependant, elle est très attachée à tous les membres de sa Division, même si elle ne les connaît pas tous autant qu’elle le voudrait. Et elle apprécie en particulier son Lieutenant, Ptolémée, qui la soutient et qui l’aide toujours autant qu’il le peut.

Personne qu'il/elle n'apprécie pas : Elle n’apprécie pas les Hollows, en général, car lors d’une de ses missions, alors qu’elle avait été récemment promue, elle a été confrontée à des Hollow de niveau très élevé, et tous les membres de son équipe ont été tués. Depuis, elle leur voue une rancoeur féroce, bien que cela ne se voie pas, et qu’elle n’en parle à personne, mis à part à son Lieutenant.

Son caractère : Elle a un caractère lunatique, très changeant, et très déroutant. Tantôt calme et discrète, tantôt impétueuse et bruyante, elle peut déstabiliser les gens qui viennent à la rencontrer. Mais quel que soit la facette de sa personnalité, elle reste, dans le fond, la même personne. Elle est adorable, douce, très compatissante, et pense à la sécurité des autres avant la sienne, ce qui la conduit parfois à des extrémités irréfléchies. Elle est très pragmatique, et ne fait pas cas des gens qui lui disent qu’elle devrait faire attention à elle, car elle ne comprend pas leurs demandes comme il le faudrait. Elle le comprend comme un reproche, alors que c’est un moyen détourné de dire qu’ils tiennent à elle.

Qualités principales : Elle est vraiment gentille, et très attentionnée. Elle accepte les gens comme ils sont, et est une confidente appréciée par ses hommes, qui viennent lui confier leurs problèmes. Cependant, elle est aussi capable de se montrer distante, lorsqu’elle commande sur le champ de bataille. Là, elle devient véritablement efficace, froide, méthodique, et calculatrice, ce qui est un véritable atout. Elle ne sacrifiera jamais ses troupes pour une stratégie, et sait faire preuve de discernement, et de maîtrise de soi. Elle a un regard très ouvert sur les choses, et est très curieuse, ce qui lui permet d’avoir des connaissances dans beaucoup de domaines.

Défauts principaux : Elle a un tempérament extrêmement changeant, ce qui peut la rendre assez effrayante au premier abord, et très difficile à suivre. Elle est assez têtue, et si elle ne fonce pas tête baissée, elle ne lâche pas prise facilement, ce qui peut causer des problèmes, de temps en temps. Elle est également peu regardante quant à sa propre sécurité, et il lui arrive souvent de se mettre en danger, et de finir blessée, surtout lorsqu’on lui a donné l’ordre de ne pas abandonner, auquel cas elle est plus que déterminée.

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Histoire :

Contrairement à une partie de l’élite de la classe des Shinigami, Ryoko n’est pas née dans la Soul Society, mais bel et bien dans le monde réel, plus précisément au Japon, même si elle ignore ceci, car en arrivant en tant qu’âme, elle a perdu la mémoire. A l’origine, ses parents étaient tous deux boulangers, et elle vivait sans opulence, mais sans trop de mal non plus, car ils gagnaient relativement bien leur vie, et elle ne manquait de rien. Cependant, un jour, alors que tout allait pour le mieux dans sa petite vie de lycéenne, toute sa famille fut tuée dans un accident de voiture terrible, dont elle ne garde absolument aucun souvenir conscient, mis à part une certaine angoisse lorsque dans ses missions dans le monde réel, elle est amenée à en approcher. Elle a également oublié un fait plus important, qui est qu’elle avait une soeur, et que cette soeur a probablement aussi été transférée au Rukongai, à moins qu’elle ne se soit changée en Hollow. Mais de toute façon, puisqu’elle a perdu la mémoire, il est possible qu’elle les ait vu, sans pouvoir les reconnaître, et de fait, elle ne s’en inquiète pas le moins du monde. Sachant très bien qu’elle vient du monde réel, elle a un petit pincement au coeur, en pensant au fait que sa vraie famille aurait pu être une famille idéale, et parfaite. Cependant, étant réaliste, elle est consciente que cela aurait pu être l’inverse, et donc elle est pleinement satisfaite de sa vie, et de la famille qui l’a recueillie à son arrivée au Rukongai, et qui sont devenus ses parents adoptifs. Ce sont des gens aimants et très sympathiques, qui l’ont élevée comme leur fille, sans la traiter comme une inconnue. Etant tous deux libraires, et tenant une petite échoppe, ils lui ont enseigné leur métier, et lui ont transmis leur passion pour les livres, ce dont elle est extrêmement fière désormais, et qu’elle ne cache pas le moins du monde. Cependant, elle n’a pas décidé de suivre la voie qu’avaient prévu pour elle ses parents adoptifs. En réalité, malgré ses dessous fragiles et timides, c’est une femme solide et droite. Elle a absolument tenu, contre l’avis de ses parents, à apprendre à se défendre toute seule, et c’est probablement sa nouvelle famille qui lui a donné l’occasion de se perfectionner. Profitant de l’immense collection d’ouvrages à leur disposition, elle a appris théoriquement le combat, tout en s’entraînant en parallèle, pour devenir une redoutable combattante, en quelques années seulement. Cependant, après avoir développé une force physique impressionnante, grâce à un exercice simple mais redoutablement efficace, consistant à frapper dans le vide avec une longue perche de 6 mètres, au bout de laquelle pend une pierre de 10 kilogrammes, en essayant de faire en sorte que la pierre ne touche pas le sol, elle a été repérée par un Shinigami en patrouille dans le Rukongai, qui l’a pris sous son aile, et qui l’a formée dans le plus grand secret. Cet homme s’appelait Yajirou. C’était un combattant extrêmement doué, et doté d’un grand coeur, qui lui permettait de s’attirer immédiatement la sympathie de tous ses proches. Destiné à devenir Capitaine d’une des divisions du Gotei 13, il s’était entraîné, et s’était préparé en conséquence, accomplissant missions sur missions, avec une petite équipe qu’il s’était constitué, et qui aurait dû devenir par la suite le pilier de sa division, sur lequel il aurait toujours pu compter. Constamment à la recherche de nouveauté et de progrès, il a décidé de former Ryoko au maniement du katana. Contrairement à la plupart des gens qui ont du mal à s’habituer à son poids, cela lui a été très facile, grâce aux exercices qu’elle s’était imposée pendant longtemps, et qui avaient forgé ses bras et son esprit. Elle apprit les mouvements, les techniques, et les déplacements, et compléta ainsi sa formation. C’est alors que Yajirou la fit entrer dans l’école des Shinigami. Elle y passa quatre années, à se perfectionner sur des sujets qu’elle connaissait déjà, et que ses camarades de classe découvraient avec effarement. Elle put donc se concentrer avec acharnement sur la maîtrise du Kidou, et ainsi devenir experte dans les deux domaines, tentant de combler ses lacunes en combat rapproché, et de maîtriser son Reiatsu, dans les combats à distance. Tous ses temps libres, elle les passait avec Yajirou, quand il n’était pas en mission. Ils s’entraînaient ensembles, et sans qu’elle ne s’en rende compte, elle se rapprocha de lui, et commença à l’apprécier différemment. Elle se vit même combattre à ses côtés, en tant que subordonnée, et en tant qu’épouse. C’était son projet. Mais elle ne le lui avoua pas, et continua à travailler, jusqu’à sortir de l’école. Il se mit alors à lui enseigner la maîtrise du Shikai. Cela lui prit relativement peu de temps pour y parvenir. En effet, elle avait déjà un niveau assez avancé, et un esprit très ouvert, ce qui lui permit d’entrer en contact relativement facilement avec son Zanpakutô. Yajirou lui apprit qu’en général, mis à part quelques cas très rares, le Zanpakutô et le Shinigami avaient un lien évident, entre eux, et que cela les rapprochait, et leur permettait de travailler conjointement avec plus d’efficacité. Le jour où elle réussit à maîtriser son Shikai, elle se laissa envahir, comme d’habitude, par ce qui l’entourait, faisant le vide dans son esprit, ce qui n’était pas une tâche facile. D’ordinaire, elle avait des pensées parasites qui venaient la déranger, et des questions qui naissaient dans sa tête, et qui l’empêchaient d’entendre l’appel de son Zanpakutô. Celui-ci, toujours dans sa main, était inerte, et pourtant, elle avait l’impression de le sentir vibrer dans sa paume, et de le sentir qui l’appelait. Elle avait déjà cru entendre une voix dans sa tête, et avait déjà failli capter le nom qu’on lui criait, mais à cet instant crucial, elle se demandait à quoi pouvait bien ressembler l’esprit de son Zanpakutô. Et lorsque de telles pensées la prenaient, elle perdait sa concentration, et la voix se taisait subitement, la laissant seule avec elle-même. Mais ce jour là, alors qu’elle n’était pas plus ouverte que d’habitude, alors qu’elle n’était pas plus concentrée que d’ordinaire, une voix résonna dans sa tête. Une voix grave, puissante, indéfinissable. Elle aurait voulu ouvrir les yeux, pour vérifier qu’elle ne rêvait pas, mais elle se résolut à ne pas le faire. Et cette voix lui parla, et l’appela par son prénom, et lui demanda d’ouvrir les yeux. Elle s’exécuta, heureuse de pouvoir annoncer à ses compagnons qu’elle avait enfin réussi à contacter son sabre. Mais lorsque ses paupières révélèrent ses prunelles noisette, elle se retrouva face à un tout autre décor que celui auquel elle s’attendait. Elle était là, debout, sur une plaine, qui s’étendait à perte de vue, et sur laquelle soufflait un vent chaud et sec, qui soulevait des particules de poussière, et qui agitait les plantes tenaces qui avaient réussies à survivre dans ces conditions inhospitalières. Des promontoires rocheux s’élevaient à des dizaines de mètres de haut, en direction du soleil, dont les rayons ardents chauffaient la terre, et rendaient l’horizon flou. Elle savait qu’elle avait réussi. Elle était parvenue à parler à son Zanpakutô. Et pourtant, elle était seule, et sans arme, sur cette terre qu’elle ne connaissait pas. Peu encline à rester à rien faire, en attendant l’esprit qu’elle était censée rencontrer, elle se mit à marcher, en direction d’un des promontoires, pour trouver de l’ombre, et s’abriter un peu du vent, qui faisait claquer sa tenue. C’était un “édifice” gigantesque, et pourtant, elle dût marcher pendant de longues heures, avant d’y arriver. Elle avait faim, elle avait soif, elle avait chaud, mais sa détermination n’était en rien entamée. Elle s’était tout simplement faite à l’idée qu’elle allait devoir faire de son mieux, pour que son sabre l’accepte, et pour pouvoir rejoindre son monde. Elle s’allongea dans une faille, qui ressemblait un peu à une grotte, et se recroquevilla, pour préserver sa chaleur, sachant très bien que dans un tel environnement, la nuit allait être fraîche. Elle s’endormit rapidement, et le soleil la suivit, disparaissant à l’horizon, et laissant le monde baigné dans les ténèbres, sous la garde des étoiles et de la lune.
En pleine nuit, alors qu’elle se reposait, des bruits étranges la réveillèrent. On aurait dit qu’une montagne venait de s’écraser sur le sol, qui tremblait et la ballottait de tous les côtés. Craignant d’être prise dans un éboulement, elle bondit hors de sa cachette, et leva les yeux vers le ciel, observant les pierres qui la dominaient. Elles ne tremblaient pas. Un mugissement dans son dos l’alerta, et elle pivota, pour faire face à son adversaire, comme on le lui avait toujours appris. Une créature, noire comme la nuit, haute d’au moins un mètre cinquante, et large d’autant, fonça sur elle, en faisant trembler le sol sous ses sabots. La jeune femme porta la main à sa ceinture, espérant y trouver la garde familière de son Zanpakutô. Elle ne trouva que le vide, et plongea sur le côté, pour éviter d’être balayée par la charge de cet animal furieux. Elle eut beau l’éviter, c’était comme s’il l’avait frappée. Elle dérapa sur le sol, et sa glissade s’arrêta brusquement lorsque son dos percuta un rocher. Vexée par cette mini-défaite, elle se releva, et chercha des yeux la créature. Elle avait disparu. Un bruit sourd dans son dos l’alerta, et elle bondit, alors que le rocher sur lequel elle s’appuyait volait en éclats, pulvérisé par un taureau gigantesque, qui passa sous ses pieds. Elle retomba tant bien que mal, évitant les débris, et fit face à la bête, qui amorçait son demi tour. Elle en profita pour l’examiner. A la lueur des étoiles, elle ne pouvait pas le voir aussi clairement qu’elle l’aurait voulu, mais c’était bel un bien un taureau. Ses longues cornes menaçantes projetaient des ombres inquiétantes sur le sol. La partie avant de son corps était presque entièrement recouverte de plaques de métal, qui lui donnaient l’allure d’un tank. Il acheva de tourner, et fit face à Ryoko, qui n’en revenait pas. Elle n’avait pas peur. Elle était fascinée par cette créature majestueuse, et honorée de pouvoir l’affronter. Elle savait très bien, rien qu’à regarder cette masse de muscle, que son Kidou n’aurait aucune chance de parvenir à l’arrêter, et sans arme, elle ne pouvait absolument rien faire, mais elle ne reculerait pas. Le taureau racla le sol de sa patte avant. Ryoko abaissa son centre de gravité, et se concentra. Le taureau racla le sol une nouvelle fois. Elle ralentit sa respiration, jusqu’à entendre la voix qui lui criait quelque chose, dans sa tête. Sans qu’elle s’en rende compte, le taureau chargea. Elle ne l’avait pas remarqué, car elle se concentrait, pour essayer de comprendre ce que cette voix lui disait. Sans qu’elle sache pourquoi, elle savait que c’était la solution. La voix se faisait un peu plus distincte, à mesure que le taureau avançait, et au moment où il allait la percuter, elle comprit, et hurla avec toute la détermination dont elle était capable, le nom de son Zanpakutô : Oushitsuno. Avant même qu’elle ne comprenne, un bouclier apparut devant elle, se ficha dans le sol, et stoppa net la course du taureau, pourtant lancé à pleine vitesse...
Lorsqu’elle se réveilla, le soir tombait sur la Soul Society. Elle chercha immédiatement une réponse à son interrogation muette, et la trouva en regardant son épée, dont la forme n’avait plus rien en commun avec celle d’un katana, et qui reposait dans l’herbe sur sa droite, tandis qu’un bouclier géant était planté dans l’herbe sur sa gauche. Elle voulut les toucher, mais ils disparurent subitement, et son arme retrouva sa forme normale...

Puis, une fois qu’elle eût apprivoisé son Shikai, il lui enseigna la maîtrise du Bankai. Etant donné qu’elle avait appris à connaître son Zanpakutô, et qu’elle avait acquis un bon niveau, en ce qui concernait les techniques de son sabre, elle n’eût pas autant de mal que les autres Shinigami à parvenir à contrôler son Bankai. En effet, si pour certain, cela passe par un long entraînement, qui s’étend sur la durée, Oushitsuno n’est pas un Zanpakutô patient, et il préfère faire les choses vite et bien. Au lieu d’imposer à Ryoko de se perfectionner, alors qu’elle le connaissait déjà bien, il lui proposa juste une épreuve, dans laquelle avec son Shikai, elle devait l’affronter, et le battre, alors qu’il lui apparaîtrait sous sa forme “humaine”, pour plus de facilité. Il s’agit en réalité d’une technique que les Shinigami utilisent depuis plusieurs années désormais, mais qui reste très difficile, puisque battre un Zanpakutô, qui est capable de maîtriser le niveau Bankai, cela revient à affronter son plus terrible adversaire, qui connaît toutes ses failles, et en général, pour atteindre un niveau suffisamment bon, il faut se donner à fond. Heureusement, Ryoko n’est pas quelqu’un qui fait les choses à moitié, et à peine Oushitsuno lui eût-il proposé cette méthode qu’elle sauta dessus pour gagner du temps, et en profiter pour livrer un rude combat. Il y avait mille ans de cela, un Shinigami avait réussi cette épreuve en trois jours. La jeune fille mit cinq fois plus de temps pour parvenir à enfin défaire son Zanpakutô. Elle l’affronta des jours entiers, se reposant le moins possible. C’était véritablement la première fois qu’elle se battait pour gagner, avec comme idée de tuer son adversaire, car il fallait aller jusqu’au bout pour qu’il lui offre tous ses pouvoirs. Elle était autorisée à utiliser son Shikai, et à donner tout ce qu’elle avait. Yajirou assista à quelques entraînements, quand il avait du temps libre, et il en profita pour la conseiller, et l’aiguiller dans la bonne direction. Mais même avec toute sa détermination, et avec les conseils de son ami, elle ne parvenait pas à inquiéter le Zanpakutô qui, sous sa forme humaine, restait désespérément intouchable. En vérité, sans qu’elle s’en rende compte, en affrontant ses propres pouvoirs, elle se mit à imiter les techniques de Oushitsuno, et donc à progresser. Mais elle était loin d’égaler son sabre. Celui-ci était impressionnant de force, de vitesse et de vivacité. Lorsqu’il se battait normalement, son sabre antique était déjà en Shikai, et ses coups étaient déjà puissants. Elle avait du mal à les parer, malgré son bouclier épais, qui s’effritait chaque fois que la lame du Zanpakutô s’écrasait dessus. Elle faisait de son mieux pour que ce soit ses différents boucliers qui prennent les coups, mais elle ne parvenait pas à y arriver, car Oushitsuno était bien trop malin pour lui laisser une seule chance. Tous les deux en Shikai, elle ne lui arrivait pas à la cheville. Il connaissait parfaitement le poids de son arme, et savait exactement sa longueur, même s’il avait eu les yeux fermés. Il parvenait toujours à viser juste, et à trouver une faille dans la garde de la jeune femme, exploitant jusqu’à la forme même de l’arme pour contourner sa défense. Mais lorsqu’il passait au niveau Bankai, elle était réduite à fuir, et à esquiver les coups, en priant pour avoir une chance de le frapper. Elle avait voulu le tester, et croiser le fer avec lui. Cependant, lorsqu’il l’avait frappée, son bouclier avait purement et simplement volé en éclats, et l’impact avait été si dévastateur qu’il ne restait plus que le dernier niveau pour la défendre. Elle avait alors passé sa journée à tenter de se protéger, contrainte d’éviter très largement les attaques, pour ne pas être balayée par l’onde qu’il déplaçait en frappant. Lorsqu’elle posait le pied par terre, elle était souvent harcelée, lorsqu’il frappait le sol, faisant jaillir du sol des éclats de pierre qui lui barraient la route, ou qui essayaient de happer sa jambe. Au début, Oushitsuno n’utilisait que son Shikai, pour faire monter son niveau, mais au troisième jour, et jusqu’à la fin, il n’utilisa plus que son Bankai. Ryoko utilisa tout ce qu’elle avait appris à l’école : le Kidou, qu’elle avait travaillé longuement, elle essaya les Shunpo, pour prendre de vitesse son Zanpakutô, elle fit étalage de toutes ses capacités martiales, repoussant les limites de son propre corps, combattant comme une diablesse. Cependant, quoi qu’elle fasse, elle avait toujours l’impression qu’elle allait perdre, et pour cause. Elle en était convaincue. Ce fut cette révélation qui lui arracha la solution. En repensant à la première fois qu’elle avait affronté Oushitsuno, elle se souvint de ce qu’elle avait dû faire, pour remporter la victoire. Ca n’avait pas été une question de “frapper plus fort”, de “frapper mieux”, mais tout simplement de faire face, et d’affronter la peur, droit dans les yeux. Aussi, lorsqu’elle en prit conscience, elle décida de mettre ce beau précepte en application, et lorsque l’entraînement reprit, lorsque Oushitsuno fonça vers elle encore une fois, elle ne recula pas. Elle l’attaqua avant qu’il ne puisse frapper. Surpris par un tel retournement de situation, il dévia l’attaque, de justesse, et fit un pas en arrière pour récupérer de l’attaque. Ryoko ne se démonta pas. Elle frappa encore, et encore, jusqu’à ce qu’il craque, car elle était déterminée à vaincre, et elle combattrait jusqu’à ce qu’il abandonne. Toute la journée durant, elle l’attaqua, sans battre en retraite lorsqu’il contre-attaquait et, finalement, lorsque sa rage, sa fureur, sa dévotion au combat, et son courage atteignirent leur paroxysme, elle parvint enfin à libérer son Bankai, et remporta le duel.
Cette victoire arrachée à son Zanpakutô lui apprit une grande leçon, qu’elle ne cessa jamais d’appliquer : ne jamais abandonner, ne jamais battre en retraite, et ne jamais tourner le dos à son adversaire. Et en effet, elle ne supporte pas de fuir devant l’ennemi, mais consent à le faire, lorsque cela fait partie d’un plan précis. Mais si les ordres sont de d’empêcher l’ennemi de passer, alors elle ira jusqu’au bout, pour accomplir son devoir...
Il venait de terminer son enseignement, quand ils partirent pour leur dernière mission. Ryoko l’accompagnait depuis longtemps déjà, et avait déjà éradiqué de nombreux Hollow. Elle était connue pour apporter du soutien là où les rangs faiblissaient, et pour épauler ceux qui étaient en difficulté, faisant d’elle un élément très polyvalent dans l’unité. Cependant, au cours de cette mission, les choses ne se déroulèrent pas tout à fait comme prévu...
Cette nuit là, l’équipe de Yajirou, avait eu pour mission d’intercepter et de neutraliser un Hollow particulièrement agressif, qui avait été aperçu dans un petit village du Sud du Japon. Celui-ci était relativement faible, et on avait envoyé une équipe déjà présente sur place pour le neutraliser. Ryoko en faisait partie. Comme à son habitude, l’unité de ne rechignait pas lorsqu’on lui donnait du travail supplémentaire. Ce n’était pas plus qu’un détour, mais par mesure de sécurité, ils y allèrent tous. En arrivant sur les lieux où devait se trouver le Hollow, ils se rendirent compte que la créature en question ne se trouvait nulle part. Intrigués, ils se séparèrent et quadrillèrent le périmètre, à la recherche d’une quelconque trace de leur ennemi. Utilisant des téléphones en guise de radars, ils pensaient pouvoir localiser leur cible, mais n’y parvinrent pas. Après un quart d’heure de traque, ils se donnèrent rendez-vous, et se regroupèrent, pour un bilan. Ils se réunirent à un carrefour, et, à la lueur des réverbères, firent un à un leur rapport. Comme les autres, Ryoko n’avait absolument rien vu, et Yajirou semblait inquiet, bizarrement. Alors qu’ils discutaient, et qu’ils essayaient de trouver l’origine de cette anomalie, les lumières qui illuminaient l’endroit où ils se trouvaient s’éteignirent subitement, plongeant brutalement le carrefour dans l’obscurité la plus totale. Les Shinigami virent les lumières des quatre rues auxquelles ils faisaient face s’éteignaient les unes après les autres. La situation devenait de moins en moins normale, et ils portèrent immédiatement la main à leurs armes, conscients qu’un Hollow capable de dissimuler sa présence, et qui leur tendait un piège, compte tenu de leur nombre, ne pouvait qu’être, soit fou, soit très puissant. Ils se disposèrent en cercle, et dégainèrent leurs Zanpakutô, en se concentrant sur la moindre petite trace de Reiatsu, pour débusquer leur ennemi invisible. Jusqu’à présent, Ryoko avait participé à des combats contre des créatures mineures, et ça n’avait pas été des duels, dans le sens strict du terme. Quel honneur pouvait-il y avoir à balayer de misérables créatures, sans même leur laisser le temps de combattre. Mais là, ils étaient confrontés à un véritable ennemi, qu’ils ne pourraient probablement pas vaincre de cette manière là. Brutalement, Yajirou pivota vers le coeur du cercle, et abattit son katana. Personne n’avait rien remarqué, mais une jeune femme, de taille moyenne, et habillée entièrement en blanc venait de se glisser entre eux. La lame du chef de l’équipe tinta lorsqu’elle entra en contact avec la peau terriblement dure de la jeune femme. Ryoko, qui avait bien étudié ces créatures ne tarda pas à tirer ses propres conclusions. Taille et forme humaine, vêtements blancs, masque brisé sur le visage, peau résistante. Ce ne pouvait être qu’un Arrancar. Elle n’était clairement pas de taille à rivaliser contre une telle créature, mais elle espérait que ses amis puissent faire quelque chose. L’ennemi dégaina sa lame, et tous les Shinigami bondirent en arrière, dans des directions différentes, en appelant leurs Zanpakutô à la rescousse. Les Shikai se manifestèrent presque simultanément, et cela n’eut pour effet que de faire naître un petit rire amusé sur les lèvres de l’Arrancar. La mission de Ryoko ne consistait pas à porter l’assaut en premier, aussi resta-t-elle abritée derrière son épais bouclier, prête à utiliser son Kidou, dès qu’elle verrait une faille dans la garde de son ennemie. Ce fut un autre combattant qui engagea l’assaut. Il était connu pour sa vitesse, et pour la puissance de ses Shunpo. En une fraction de seconde, il se retrouva à portée du Hollow, qu’il frappa de sa lame, en forme de faucille. Son attaque était millimétrée, et l’Arrancar n’avait même pas bougé. Elle aurait dû se faire tuer sur le coup. C’était ce que Ryoko croyait. Et pourtant, elle se baissa, au dernier moment, et évita proprement l’attaque qui lui aurait tranché la tête. Le Shinigami, surpris, frappa derechef, avec une détermination accrue par son sentiment d’humiliation. Mais chacune de ses attaques était esquivée avec aisance par l’Arrancar, qui se déplaçait avec souplesse et grâce, presque comme si c’était un entraînement. A la suite d’une passe particulièrement complexe, qui aurait dû réduire le champ de ses possibilités, pour finalement la pousser à s’exposer, et ainsi la blesser. Cependant, lorsque la situation devint vraiment difficile, elle bloqua la lame de son adversaire de sa main gauche, se plaça dos à lui, plaça son épaule sous son cou, qu’elle saisit délicatement dans sa main. Et sans avoir l’air de forcer, elle lui brisa la nuque. Lorsque le corps flasque retomba sur le sol, les Shinigami réagirent, et se jetèrent à l’assaut. Tous, sauf Ryoko qui, paralysée par la terreur, ne savait pas quoi faire. Entre obéir aux consignes, et se laisser envahir par la colère, elle ne parvenait pas à se décider, et de ses yeux embués de larmes, elle observa la scène. Une lumière rouge jaillit, et illumina le carrefour, lorsque le Cero balaya deux des cinq combattants restants. Leurs corps, proprement sectionnés en deux, allèrent s’écraser un peu partout. Le rouge qui tomba après ça n’était pas une simple lumière, et ces gouttelettes firent l’effet d’un électrochoc à la jeune fille, lorsqu’elles retombèrent sur elle. Elle se souvint alors de son devoir de Shinigami, et de sa mission. Malgré sa terreur, elle se releva, et dégaina son épée. Son bouclier ne tiendrait pas le choc, contre une attaque directe, mais elle pourrait probablement faire diversion. Alors qu’elle tergiversait, un autre combattant s’effondra, la tête séparée du reste de son corps. Son visage déformé par la douleur s’agita dans les airs, pendu par les cheveux au bout d’une main gantée. Une main d’Arrancar. Les deux Shinigami redoublèrent d’ardeur, et devant leur férocité, l’inconnue fut contrainte de sortir son arme. Ryoko s’élança, espérant arriver avant que Yajirou ne tombe à son tour. Elle voyait ses cheveux noirs, voletant dans la nuit, qui semblaient courir après lui, alors qu’il essayait d’échapper aux attaques de son adversaire. Elle voyait sa propre lame chercher une faille dans la défense de la jeune femme, qui semblait invulnérable. Elle voyait ses pieds, qui semblaient danser. Elle vit la lame sortir de son dos, et son sang couler sur le sol. Pour elle, à cet instant, ce fut comme si la vie elle même s’était arrêtée. Elle accéléra, priant pour qu’il ne soit pas trop tard, espérant arriver à tuer l’assassin de son bien-aimé. Mais son ennemie la vit, et pointa sa main dans sa direction. Une lumière rouge y brilla un court instant, et sembla exploser. Ryoko ferma les yeux, brandit son bouclier et serra les dents.
Lorsqu’elle se réveilla, elle était étendue dans la rue. Son corps était perclus de courbatures, et elle se sentait comme compressée. Son dos lui faisait un mal de chien. Ses vêtements avaient été déchirés au niveau des épaules, les parties que le bouclier, en se détruisant, n’avait plus protégé. Ses bras, qui avaient dû supporter le choc, avait probablement été brisés par l’attaque, car elle ne pouvait plus les remuer, et le simple fait d’essayer lui faisait si mal qu’elle s’astreignit à attendre. Mais ce qui la surprit le plus, ce fut le fait que de nombreux Shinigami se trouvent dans le secteur, alors qu’auparavant, ils étaient seuls. Des médecins, venant probablement de la 4e Division, examinaient les corps. De là où elle était, elle pouvait les voir, et de ce qu’elle pouvait voir, les visages étaient fermés. C’était un jour de deuil pour le Gotei 13. Des médecins la trouvèrent enfin, dans les décombres d’une maison. Elle avait probablement percuté le bâtiment de plein fouet, et les débris qui s’étaient décrochés avaient dû l’ensevelir partiellement. Elle fut dégagée, examinée, et le soulagement apparut enfin sur les visages des Shinigami, qui s’agglutinèrent autour d’elle, comme pour la regarder, celle qui avait survécu, alors qu’elle savait pertinemment qu’elle n’était pas la seule. Ou plutôt...elle voulait s’en convaincre, et elle voulut les convaincre. Elle s’emporta, elle s’énerva, elle tempêta, pour leur faire entendre raison. Mais finalement, ils la mirent devant le fait accompli, et lui présentèrent le corps inerte et froid de Yajirou. Jamais elle n’aurait cru pouvoir ressentir une telle douleur...

Anéantie par la mort de celui qu’elle aimait, elle rentra, misérable, à la Soul Society, avec l’unité qui était venue la récupérer, après ce combat. Elle mit quelques mois à se remettre physiquement et psychologiquement des troubles qu’elle avait subi, mais lorsqu’elle fut de nouveau capable de parler et de se mouvoir librement, on la fit convoquer, et on lui imposa une série d’épreuves. Ce fut pour elle comme si la vie reprenait, et elle trouva une consolation - maigre certes - dans son travail. Elle se donna alors à fond, et ses performances la hissèrent rapidement au poste de Capitaine de la 10e division. Le poste dont aurait dû hériter Yajirou. Ses parents ne sont pas réellement au courant de cette histoire, qu’elle ne leur a jamais raconté, ayant toujours voulu les tenir éloignés de la rude vie des Shinigami. Elle leur dit, bien évidemment, que c’est un travail difficile, et bien évidemment, elle répond à leurs questions, lorsqu’elle finit blessée, à l’issue d’une mission difficile, ou après un entraînement un peu trop sérieux. Cependant, elle fait toujours en sorte de dédramatiser la situation. De fait, ils sont réellement fiers d’elle, de ce qu’elle fait, et de ce qu’elle est devenue, avec une telle détermination. Ryoko ne leur a pas révélé que c’était ses entraînements quotidiens, qu’elle avait fait en secret, qui lui avaient permis de devenir ce qu’elle est.
Ryoko a déjà éliminé un grand nombre de Hollow, au cours de ses missions, et toujours avec une grande efficacité, et en perdant très peu d’hommes. En quelques rares occasions, des combats ont eu lieu contre des Menos Grande, et elle a du intervenir personnellement pour sauver la vie de ses Shinigami. Cela lui a valu l’admiration et la fidélité de ses troupes, ainsi que leur soutien total, car elle n’a pas hésité à mettre sa vie en danger, et parfois à encaisser les coups, pour ses combattants. Le seul qui lui en fait le reproche est son sous-lieutenant, Ptolemée, qui préférerait que son Capitaine ne se mette pas trop en danger. En ce qui concerne les Shinigami, elle n’en a jamais tué. Elle a dû en maîtriser beaucoup, à la suite de soirées un peu trop arrosées, car elle n’aime pas la violence inutile, mais aucun cas n’a jamais exigé qu’elle dégaine son sabre, et qu’elle s’en serve. Quant aux humains, elle les côtoie peu, et n’a jamais eu à en éliminer un, puisque sous sa forme spirituelle, elle est invisible à leurs yeux, et sous sa forme humaine, elle se fond dans la masse. Cependant, elle est tellement dévouée à sa cause que, si la situation se présentait, elle serait prête à aller jusqu’au bout, pour protéger le Gotei 13, ainsi que les habitants de Rukongai. Bien évidemment, son Lieutenant est parfaitement d’accord avec elle, et il la soutient entièrement. En vérité, il serait même prêt à exécuter n’importe quel Shinigami du Seireitei, plutôt que de laisser son Capitaine se salir les mains.
Ryoko est une combattante engagée. Un vrai tigre, dans la bataille, qui n’abandonne jamais. En cela, sa vision se rapproche de celle de la 11e Division, qui privilégie essentiellement la puissance. Cependant, cela implique également que dans la bataille, elle prend des risques, pour accomplir son devoir, et obéir aux ordres qu’on lui a donné. Lors d’exercices mis en place entre les différentes divisions, la 10e a souvent pour consigne de tenir une position, ou de protéger les flancs d’un front. Même si elle se retrouvait seule face à ses ennemis, elle ne battrait pas en retraite, et combattrait jusqu’à la mort. Ce n’est pas exactement la technique qui lui permettrait de passer au travers d’une bataille sans être blessée, et elle l’assume complètement, ce qui bien évidemment, ne va pas sans risques. Dans ces exercices, et ces simulations, elle se retrouve souvent dans une situation difficile, confrontée aux autres Capitaines, ou à des adversaires en supériorité numérique. Lorsqu’elle ne fait pas attention, ou lorsque ses opposants sont un peu trop engagés, il lui arrive de recevoir de sérieuses blessures, qui la conduisent souvent au quartier général de la 4e division, pour y recevoir des soins. Et pourtant, avec l’habitude, elle s’est endurcie, et elle est désormais capable de résister à des attaques qui auraient normalement dues la mettre hors combat. C’est un avantage qu’elle a par rapport à ses adversaires. Malgré son apparence frêle, elle fait en fait preuve d’une incroyable résistance, et d’une ténacité féroce. D’ailleurs, cette tendance à finir à l’hôpital après chaque entraînement est bien connue, par la plupart des Shinigami de la Soul Society, et elle est connue pour son penchant pour le risque, lorsque c’est sa propre personne qu’elle met en jeu. Et puis de toute façon, cela ne la dérange pas que les gens le sache, car premièrement, elle n’en a pas honte. Pour elle, il est parfaitement normal de se blesser, lorsque l’on accomplit son devoir avec dévouement, et sans retenue. D’autre part, ceux qui auraient voulu la défier, en croyant que cela constituait une faiblesse se seraient facilement cassé les dents sur son cas, car en effet, la 4e Division fait de véritables merveilles, et ses blessures ne la font jamais plus souffrir, une fois qu’elles ont été soignées, et à chaque combat, elle donne le maximum d’elle même, sachant très bien que ce ne sera pas un handicap sur la durée. Même les Capitaines respectent sa force et son talent, au même titre qu’elle les respecte, pour leurs qualités respectives. Il est probable que certains critiquent cette attitude un peu irréfléchie, mais personne ne peut nier son apport au Gotei 13.
Le Capitaine Ryoko est cependant un peu déroutante, à cause d’une particularité psychologique qu’elle a, et qui est son complexe de double personnalité. En vérité, sa personne est divisée en deux, et ces deux facettes radicalement opposées se complètent pourtant, comme l’exprime le signe de la 10e Division. Tantôt calme, réfléchie, discrète, voire réservée, capable de faire preuve d’une vive intelligence, et de trouver des solutions appropriées aux différents problèmes qui lui sont posés, elle fait un excellent stratège sur papier, capable d’établir en quelques minutes un plan de bataille complet, sans oublier d’estimer les pertes humaines, et de les réduire le plus possible, pour protéger le maximum de Shinigami. Etant férue de livres, et ayant une mémoire sélective, elle se souvient comme par flashes de certaines choses qu’elle a lues, et en général, les livres se trompent rarement. Cependant, lorsque la bataille fait rage, ou lorsqu’elle est prise par une trop forte émotion, c’est sa seconde personnalité qui prend le dessus. Elle devient alors véritablement déchaînée, distribuant des ordres à tous ceux qui passent près d’elle, et exigeant qu’ils soient appliqués dans la seconde qui suit. Elle prend les devants, et mène sa Division au combat avec une poigne de fer, exigeant d’elle qu’elle soit prête à se sacrifier pour le Gotei 13, si elle leur en donnait l’ordre. L’avantage ici est que, si la situation venait à mal tourner, cette facette de sa personnalité est capable, à l’inverse de la première, de trouver une solution originale, imprévue et imprévisible, capable de palier les aléas du combat réel. C’est cette capacité d’adaptation, et cette spontanéité qui font que ses hommes appliquent ses conseils à la lettre, sans discuter et sans même chercher à comprendre. L’inconvénient est que dans ces moments là, la cohésion que sa Division entretenait avec les autres est rompue, et que cela crée des failles dans un système qui aurait normalement dû être uni pour vaincre. Cependant, elle justifie cela par la “nécessité de l’initiative”, en précisant que la 10e Division doit parfois pouvoir agir seule, pour le bien de tous. Bien évidemment, toutes les divisions peuvent revendiquer la même chose, et vu qu’elles le font, Ryoko ne passe pas pour une marginale. Pas trop. Cette seconde facette de sa personnalité est leader dans l’âme, et elle mène ses hommes grâce au respect qu’elle leur inspire. En effet, elle est capable de se mettre en danger pour eux, et ces preuves d’attention suffisent à lui assurer leur soutien indéfectible, d’autant qu’ils la considèrent sans peur, et dévouée à sa cause.
Côté coeur, Ryoko a eu une relation amoureuse avec Yajirou, pendant quelques jours seulement, avant qu’il ne soit tué dans cette fameuse mission. Elle a toujours amèrement regretté de ne pas lui avoir dit la vérité, et de ne pas l’avoir demandé en mariage. Cette relation brève l’a profondément marquée. Probablement plus qu’elle ne voudrait bien l’avouer, et elle n’a jamais retenté l’expérience avec quelqu’un d’autre, bien trop effrayée par les conséquences que cela pourrait entraîner. En effet, elle a conclu que son travail n’était pas en accord avec une vie sentimentale, et justifie ainsi le fait qu’elle n’ait pas de mari ni d’enfants. En vérité, elle a trop peur que son coeur “rafistolé” soit à nouveau brisé, ou que sa mort ne brise le coeur de quelqu’un. Ce sont deux idées qu’elle ne supporte pas, et le simple fait d’évoquer ça lui rappelle de trop mauvais souvenirs, qu’elle préférerait oublier.

Ze donne euh 100! Cha valide! lol!

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